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Destination France

Tours, la charmante

Un rythme bien à soi

Nathalie Gosselin, qui séjourne à Tours, située en plein coeur de la Vallée de la Loire.
Nathalie Gosselin, qui séjourne à Tours, située en plein coeur de la Vallée de la Loire.

Mon amoureux repart au Québec. Je suis seule sur les quais à six heures du matin. La gare de Tours, si charmante tout à l'heure, est à présent plus sombre. Une douce pluie tombe dehors comme dans mes yeux. De nature matinale, je n'ai aucune envie de retourner à mon appart. Je rêve d'un café. J'arpente la ville sous ma casquette et mon imper. Ici, le jour se lève tard sur les maisons. Et les magasins se réveillent encore plus tard que lui. Je flâne vers le centre-ville. La spacieuse place Jean-Jaurès est majestueuse, même dans le noir. S'y rencontrent les grands commerces et les autobus du réseau Fil Bleu. Ses lampadaires témoignent de l'immobilité du petit matin. Même le grand marché des Halles, un peu plus loin, haut lieu des gastronomies tourangelles, est triste. Cherchant âme qui vive, je bifurque rue Nationale. Des commerçants préparent leur journée sur la grande rue; ils n'ouvriront pas avant une heure ou deux. Je trouve enfin une boulangerie où entrer.

Trois p'tits Tours

Des monuments d'eau de toutes les tailles décorent les paysages tourangeaux. Scintillantes ça et là, les fontaines sont si nombreuses que l'air ambiant en prend presque des teintes brumeuses. Puis il y a la parade des mini-épiceries. Visibles à tous les coins de rue, elles ressemblent, en plus jolies, à nos petits dépanneurs québécois si ce n'est qu'on y trouve quelques fruits et légumes (sans OGM merci). Elles se partagent courtoisement les heures d'ouverture : si l'une est ouverte, la voisine est fermée, et vice-versa. Une danse harmo­nieuse, et ô combien utile, quand on a mal planifié ses emplettes! Car ici, le soir après 19 h et le dimanche, tout est fermé.